Improviser est un verbe du plus-que-présent ; j’en partage ici l’expérience unique.
Les critères du plus-que-présent / musique / écriture / peinture /
- Conservation : S’appuyer sur un socle connu pour ne pas perdre pied et se permettre d’avancer / le rythme, la tonalité / la grammaire, les mots / les couleurs, les textures /
- Anticipation : Apprécier le chemin parcouru, les contours pour pouvoir imaginer de nouveaux virages / la mélodie, les séquences d’accord, les rythmiques / la ponctuation / la durée de séchage /
- Engagement : Quitter les sentiers battus, tenter des escapades / un bémol, un dièse, une dissonance, une répétition entêtante, la tenir, l’approfondir / la coordination, la juxtaposition / le trait, le tube /
- Lâcher-prise : Sentir les vibrations, son sourire ou ses larmes poindre, recommencer, accélérer, ralentir / fermer les yeux, laisser les doigts s’aventurer, rebondir, s’envoler, parler / l’alitération, la répétition, le foisonnement / la couverture, le mélange /
L’improvisation imposent plusieurs conditions.
- La confiance en soi : celle-ci se traduit par la confiance en les autres, en leur capacité à accepter l’improvisateur tel qu’il se livre.
- La maîtrise du cadre : connaitre ses limites techniques, l’architecture des musiques et les objets émotionnels qui définissent le terrain de jeu
- L’inspiration : c’est le désir de prolonger ce qui se passe
- Le temps et l’espace : l’envie de le remplir du début à la fin, et le temps, et l’espace
Une de ces conditions non respectées et c’est le flop, certaines attitudes permettent de progresser
- La bienveillance permet de développer la confiance en soi
- La discipline permet de maîtriser le cadre – travailler, s’entraîner, collaborer, parler.
- L’enthousiasme, la soif de vivre, l’épuisement, l’ivresse, permet de désirer et de s’inspirer.
- L’émerveillement permet d’emplir le temps et l’espace, il donne l’énergie à transformer un début en une fin
J’ai pratiqué plusieurs types d’improvisation – picturales, musicales et textuelles – dont voici quelques exemples – cliquer pour voir 🙂
Improvisations picturales (improtons)
Improvisations musicales (improsons)
- combinaisons : augmenter d’un demi-ton, les variations des notes blanches colorisent des mélodies mélancoliques
- naissance : bien garder la basse et s’évader, 10 minutes.
- paradigmes paradisiaques : plusieurs audaces ont permis de guider l’inspiration
- Zoom 27 : laisser les instruments venir à soi, passer des profondes nappes au cathédrales
- Constructions : construire une mélodie, l’emportée dans les délais, et aterrir
- Down tempo: tout casser les rythmes et y retomber
- Hummm : poser les bases, puis s’en aller avec le piano

le piano : cet instrument où toutes les histoires sont possibles