Copenhague – le jardin du monde

Au milieu de toutes ces îles et bien attachée au Nord du continent Européen, Copenhague s’est tournée vers la mer, vers le monde à la recherche de nouveaux territoires : géographiques, artistiques, culinaires, … Ce ne sont pas des conquêtes mais des traces que les Vikings ont semées un peu partout, des graines (métaux, pierres, histoires). Après toutes ces distances parcourues, Copenhague est maintenant un jardin du monde, où toutes ces traces se retrouvent, pêle-mêle.

Au plus-que-présent, c’est par l’intermédiaire d’objets dans des lieux historiques que l’on parcours le temps et l’espace.

      • Conservation : rester dans les rues, au bord de l’eau
      • Anticipation : franchir un seuil, et regarder les objets : leur matière
      • Engagement : faire ce voyage immobile, s’emplir d’histoires, d’agriculture, de festins, …
      • Lâcher-prise : à bord d’un drakkar, mettre un pied à terre
  • Le musée d’Art : les peintures de toute l’Europe.

Un parcours complexe dans ce musée – à travers les périodes et la géographie – comme des drakars errants au gré du vent. Des trésors : Poussin, Rembrandt et Martin Luther.

De l’autre côté, en miroir du passé, des oeuvres empreintes de voyages et la nostalgie de débarquements

  • Le long des quais, la petite sirène

    Le long du quai, au loin la mer, l’arrivée des bateaux à la voile. Et cette sirène qui a du envouter bien nombre de marins. Place d’arme, garnison, vaste dépôts – il faut bien entreposer ce qu’on ramène de la mer.

  • Le musée du design du Danemark

    De tous ces voyages, le Danemark s’est visiblement dôté de cette rare capacité de voyager sans bouger. Beaucoup de créativité dans les sujets, les couleurs et les motifs. Les motifs sont des espaces reproductifs – inspiré de la mer, des branches et des nuages – le monde fractal est un de ses mondes immobiles.

  • Le restaurant Kadeau

    L’expérience culinaire locavore. De tous ces voyages, les danois ont acquis le savoir faire des conserves, des condiments, des plantes, de déguster de petites choses. Maintenant, en deux coup de rames, sur leurs îles, un potager du monde : Tomates séchées et bois de cassis ; Calamars grillés et concombres fermentés ; Palourdes avec des fruits et des feuilles non mûres ; Légume dans un bouillon de moules bleues ; Rowan et tarte au jambon ; Crevettes crues, noix pelées et roses de plage ; Saumon fumé chaud et froid, oignon et lavande ; Moule bleue cuite dans du foin ; Caviar à la citrouille et Oscietra blonde ; Fleurs d’anguissements et de mirabelles rôties ; Cotelette de porc avec côte de boeuf vieillie et joue fumée ; Champignons cuits avec du beurre fumé et des conifères ; Framboises, crème de culture et vinaigre rose ; Crème glacée aux pétoncles Queen ; Fruits en conserve, crème épaisse et notre miel ; Gâteau au safran chaud

  • La rue commerçante

    La plus grande rue commerçante d’Europe est ici. Pas étonnant, quand on voit où ils sont allés. Des espaces marchands étonnants, en simulation. La boutique Légo, légendaire – où comment fabriqués des mondes immobiles…

  • La gliptothèque Carlsberg

    Le lieu est incroyable, un temple de curiosité. Des tableaux, des sculptures, des objets, des ambiances du monde entier : des tombes égyptiennes, des villas romaines et cette serre tropicale au milieu dans ce froid scandinave.

    Comme souvent, on retrouve ici des paysages et personnages de France. En résonnance : culture, peinture et gastronomie.

  • Le quartier Kristiana

    Lieu de liberté où les photos y sont interdites, préservant le mystère et les consommations stupéfiantes. Voyage immobile dans ce quartier, un lieu d’halucination.

  • Le musée national du Danemark

    En synthèse de ces impressions, les clefs du Danemark sont ici. Des croix, des ors vikings et ces pierres runiques. C’est au coeur du Danemark, à Ribe, que tout a commencé : du bois, des bateaux et la conquête du monde en 300 ans pour revenir … cultiver son jardin.

  • Des expériences mémorables

    Prendre un petit déjeuner complet dans le froid à Nyvhan (café noir et oeufs brouillés) – la couleur des maisons, les mats des bateaux, le centre du Danemark.

    Se recueillir devant cette pierre ruinique au Musée du Danemark : une carte, un algorithme, une bête vivante. Un moment de plus-que-présent où le temps et l’espace se sûbliment et démontrent que tout est possible – à qui sait le perçevoir.

    Devant la carte des conquêtes vikings, regarder sur Google Map où tout à commencer : https://maps.app.goo.gl/v6twz1GQNYDUzizMA

    Dans cette tour ronde (Rundetårn), sans escalier, frôler le bord et monter vite : à en avoir le tournis, fixer le sol. Le motif ennivrant.

    Prendre un selfie avec la petite Sirène, cherchant l’intimité au milieu de tous les touristes.

    Vider une aquavit d’un trait avant d’aller dîner.

    Au chaud, prendre un café et un gâteau au musée d’Art – écouter la musique et regarder les grands-mères.

    A la Glypothèque Carlsberd, descendre dans le tombeau égyptien. Se retrouver au coeur de l’univers, avec ses morts-vivants illustres.

    Fabriquer son compagnon légo, unique, dans la boutique légo.

    Sonner à la porte du restaurant Kadeau – avoir réserver avant :).

    Contempler les bourgeois de Calais de Rodin – leurs mains, leur visages tanniques, leurs revendications, leurs résignations. « Le Sacrifice est-il humain ? »

    Au bord de la mer, marcher sur la neige fraichement tombée durant la nuit et l’entendre croustiller.