Copenhague – le jardin du monde

Au milieu de toutes ces îles et bien attachée au Nord du continent Européen, Copenhague s’est tournée vers la mer, vers le monde à la recherche de nouveaux territoires : géographiques, artistiques, culinaires, … Ce ne sont pas des conquêtes mais des traces que les Vikings ont semées un peu partout, des graines (métaux, pierres, histoires). Après toutes ces distances parcourues, Copenhague est maintenant un jardin du monde, où toutes ces traces se retrouvent, pêle-mêle. Au plus-que-présent, c’est par l’intermédiaire d’objets dans des lieux historiques que l’on parcours le temps et l’espace. Conservation : rester dans les rues, au bord de l’eau Anticipation : franchir un seuil, et regarder les objets : leur matière Engagement : faire ce voyage immobile, Lire plus …

Berlin – l’Immense

J’y étais venu en 1986 en voyage linguistique, on disait Berlin-Ouest, district Tempelhof, Secteur Américain. Nous avions été près du mur plusieurs fois – au centre-ville mais aussi dans la campagne. En y revenant 36 ans après, j’étais sans cesse en train de me dire « on est à l’Est ou à l’Ouest ? » et de découvrir que l’Est était somptueuse, on nous disait alors que c’était miséreux. Berlin permet de voyager dans le temps en voyageant dans l’Espace – dans le temps c’est la Nostalgie et le Regret – dans l’espace c’est l’immensité et la puissance monumentale. Au plus-que-présent. Conservation : l’Empire Allemand avec ses architectures imposantes – la gravité – les pieds bien au sol, regardant vers le haut. Lire plus …

Boire (de l’eau)

Je bois peu d’eau – mais je la bois au même endroit : dans ma salle de bain, dans un verre , un verre à bord épais, transparent. J’ai bu aussi dans des verres en plastique toujours à bord épais. Cela fait un moment, que je me dit que boire de l’eau est sûrement une expérience que l’on peut vivre au plus-que-présent. J’y arrive maintenant, simplement. Conservation : debout, les pieds bien posés sur le sol, le verre – je suis droitier – dans la main droite (pour une expérience plus forte, on peut le mettre dans la main gauche) – plein d’une eau fraîche mais pas froide. J’approche le verre de la bouche et je pose mes lèvres sur Lire plus …

Le Caire, les déserts et les pyramides

J’ai passé 5 jours en Egypte début juillet invité par Loïc, Marie-Edith et Audrey. 5 jours de plus-que-présent où le temps et l’espace se donnent à cœur joie pour dérouter le passé et le futur. La vallée des baleines   A 150 km du Caire, un café au bord du lac Fayoun, se faire piquer par l’unique moustique, grimper sur une colline, rouler 80 kilomètres dans le désert. En plein désert, regardant la vallée des baleines, cligner les yeux jusqu’à ce que leur humidité fasse revenir l’eau dans la mangrove fossilisée – l’expérience de l’hydratation Rouler dans le désert et regarder dans le ciel les poissons et autres cétacés se mouvoir – l’expérience de l’immersion sèche Conservation : se protéger du Lire plus …

les frontières du sommeil

Se coucher est un verbe pronominal du plus-que-présent mais ensuite, il s’agit de s’endormir, de dormir, rêver, s’éveiller, tomber de sommeil, somnoler, s’insomnier, se réveiller. Tout d’abord les expériences classiques S’endormir (volontairement) conservation : la conscience d’avoir les yeux fermés anticipation : relâcher le regard, prendre des respirations profondes, se retourner engagement : y voir glisser des étincelles, voir des couleurs dans le noir, regarder au loin les yeux clos, rester sur le dos un moment lâcher-prise : s’abandonner dans cette exploration et tomber dans le sommeil Einstein disait « je dors peu mais je dors vite ». J’y vois là une expression qui décrit le mieux dormir ; une zone inconnue sans espace ni temps, le « vide du plus-que-présent ». Si dormir Lire plus …

Des vidéos au plus-que-présent

Depuis le déconfinement, j’ai réalisé un ensemble de vidéos que l’on peut retrouver sur la chaîne youtube du plus-que-présent. Cette série de vidéo est une nouvelle expérimentation du plus-que-présent. Conservation : Prendre par soi même des images bien réelles – espace vécu. Anticipation : Saisir chaque plan comme un instant unique qui pourra s’inscrire dans un moment à venir – temps vécu. Engagement : Durant le montage, retoucher, choisir, couper, trier les plans – espace construit. Lâche-Prise : Poser les mots ou la musique – temps construit. больше чем настоящее L’histoire sublime le moment. Comment est née cette idée de vidéo ? Par hasard. Assis dans une clairière, une belle mousse orangée sur une une souche grise. Je la prends en Lire plus …

Confination

Sous coronavirus Au cœur du week-end Pascal Sous la pluie Sous le toit Sous la couette Sur le ronronnement du chat Quand le temps et l’espace sont contractés à ce point, le confinement nous confit. Pluie sous le toit, et la grande question : va-t-elle s’arrêter ? Ou au contraire va-t-elle redoubler d’intensité ?Cela n’est pas sans rappeler la grande question du capitaine Haddock : la barbe, sous ou sur la couverture ?

Se confiner – un verbe du plus-que-présent

Au lancement de ce blog, j’écrivais que « le temps est venu semble-t-il pour les hommes de vivre l’expérience du plus-que-présent : une conscience nouvelle de soi et des hommes. » Il est probable que le confinement généralisé lié au Coronavirus soit un nouveau marqueur de ce temps venu. Au plus-que-présent, confiner est un verbe plus que jamais pronominal : c’est un verbe d’action. Je ne suis pas confiné > je me confine.  Suivant le niveau de conscience que l’on a du plus-que-présent, se confiner se réalise différemment > ici 3 progressions pédagogiques. Niveau 1 : dans la conception classique du temps et de l’espace. « Le temps s’écoule et l’espace s’emplit. » Conservation : Chez soi. Les meubles, les murs, le plancher, l’eau, Lire plus …

Futur, ancien, fugitif – les limbes du temps

Beaucoup de tristesse dans cette exposition ; grotesque, obscène, mécanique, anxiogène, voyeur, vindicatif, démonstratif, grossier, …, statique. Comme si l’espace et le temps n’existaient plus – bloqués dans les limbes d’un hyperespace contemporain – sans regrets ni espoirs. Au plus-que-présent, tout est plus intense, hypersensible ; et lorsque les artistes sont en manque de vie, l’expérience est dévastatrice car la trace qu’ils laissent est morbide puis mortifère. Au palais de Tokyo, l’exposition « Futur, ancien, fugitif. Une scène française » est dans un sale et nauséabond air du temps. Âmes sensibles, s’abstenir.