Le dîner de Noël

Depuis 4 ans, nous tirons au sort début décembre la répartition des plats de Noël.

Ensuite chacun se prépare, cherche des recettes, fait des essais, se met la pression de Noël.

Puis le 24, chaque groupe passe en cuisine. Venir avec ses préparations, faire les plats minutes, réchauffer les sauces et dresser les assiettes.

Cette année ce fut particulièrement réussi.

Apéritif : foie gras et champagne Mouzon-Leroux, jus d’ibiscus fait maison. L’étincelle du repas. Ca croustille, ça fond et les bulles pétillent – les verres cliquettent.

Entrée terre – ballade en sous bois : cèpes, noix, noisette, mâche et grany-smith avec un Saint-Joseph. Les pieds s’enfoncent doucement dans le sentier humide et craquent des brindilles, là-bas la fraîcheur de la clairière. Un coteau surplombe le fleuve : lumière et chaleur.

Entrée mer – Mer d’Asie : coquilles saint Jacques sur compotée de mangue, cabillaud coco et bouillon de crevette thaï avec un Sancerre clos de Banon. Un bateau remonte la rivière, la nuit tombe et le bouillon frissonne dans la cabine, les rives diffusent les odeurs sucrées et parfumées des plantations. La fraîcheur et la minéralité du crépuscule glisse sous le palais.

Le plat de Noël : épaule de porc aux épices, purée de pomme de terre et salade de chou avec un côte du Luberon La verrerie. Les rois mages ont amené les cadeaux, tous se rassemblent autour d’eux, la viande cuit au bord du feu, l’amphore est pleine et les légumes du marché emplissent les poteries.

Les fromages avec un Chambolle-musigny 1er cru. La Bourgogne embrase les laits crus et l’on s’assoie à la table en bois après cette promenade du coucher de soleil. Le pinot profond s’étire longuement en fond de bouche.

Bûches – du sous-bois à la plage avec un Rhum de Jamaïque. La crème citronnée s’évapore et le chocolat au marron s’étale gracieusement. A la table de l’ambassadeur on parle des histoires locales et on évoque les traditions classiques et lointaines. Le rhum termine ce voyage magnifique.